Other World is mine

A quel moment suis-je morte ? Était-ce quand j’ai allumé le gaz ? Ou lorsque je pleurais sous les coups ? A moins que ce soit quand mes parents voyant cela, dirent s’en laver les mains, ou peut-être quand mon frère s’est suicidé…je ne me souviens pas exactement à quel moment j’ai lâché.

Depuis, j’ai quitté ce monde, et y reviens de temps en temps. Mais ce n’est plus « chez moi », car dans ce monde là, la sécurité n’existe pas, tu risques ta peau à tout moment dès que tu croises « les gens ». Parfois, au début ça va, puis rapidement parce qu’ils « croient », ont peur, stressent etc ; ils deviennent idiots, jaloux, aveugles, inconscients à la masse, ce qu’ils ne comprennent pas ils cassent, ce qu’il ne possèdent pas : angoisse.

Pour les  idéaux, l’autodétermination, le plaisir, pas de place. Surtout continuer dans la même merdasse, ça les sécure, et à défaut de les rendre heureux ça les laisse lâches.

Mon bonheur est dans les univers métamorphes d’autiste créatif, là ou libre comme l’air je peux penser, créer, voir la beauté, la simplicité, l’équité sans restriction. L'autre, le "vrai-monde-ou-on-s'ennuie", fait de compromissions, de mensonges, de faux-semblant, si lourd, chiant, collant, avilissant, qui fait des hommes des moutons, des bourreaux, des soldats de plomb ; celui-là je m’en retire.

Seule au fond des bois, avec la musique à fond ou pas, avec des arbres, du feu, des chats, quelques crayons, n’importe quoi qui vit qui vibre sous mes doigts, fait pétiller mon âme et remplit mon cœur de joie.